Le Burn-out, on en parle de plus en plus ….et la solution n’est pas vraiment et seulement l’anti-dépresseur.
Je vous explique pourquoi..
Notre rythme de vie, nos habitudes, notre alimentation, nos émotions, notre façon de gérer le stress quotidien, tout cela pousse l’organisme dans ses retranchements sans que l’on ne s’en rende compte.
Sur le moteur de recherche internet, le burn-out est défini comme une fatigue généralisée suite à une tension psychique ou un stress de longue durée.
Autant dire que c’est un fourre-tout.
Vous le savez, je suis particulièrement attachée à ce sujet et pour cause.
Le burn-out est le plus souvent professionnel, se traduisant par une érosion de l’engagement en réaction à l’épuisement, une érosion des sentiments et un sentiment d’inadéquation entre ses convictions et les tâches à exécuter. Il touche des personnes le plus souvent perfectionnistes, travailleuses, impliquées.
Il est aussi parental ou touche la sphère familiale, suite à un accouchement, un engagement personnel lorsque la charge mentale est omniprésente.
Il se distingue d’une dépression : la volonté d’agir est là, mais pas l’énergie pour faire …
Une prise en charge globale est alors nécessaire et la physiologie du stress est primordiale à comprendre.
Face au stress, nous avons deux solutions : combattre ou fuir.
C’est le cortisol, notre hormone anti-inflammatoire et adaptogène naturel, qui nous permet de réagir.
Le cortisol est sécrété par les glandes surrénales.
C’est l’hormone de l’adaptation au stress, physique ou émotionnel.
Il a un rôle catabolique, de dégradation.
C’est notre arme ultime pour utiliser l’énergie disponible via l’alimentation et nos réserves endogènes de glucose stocké, notamment au niveau du Foie et des muscles.
L’autre hormone surrénalienne avec laquelle il s’équilibre est la DHEA, hormone anabolique, contrebalançant les effets cataboliques d’un excès de cortisol.
Le stress est identifié sur trois phases :
- une phase d’alarme qui nous fait réagir,
- une phase de résistance, plus longue, qui est une phase d’adaptation, mais qui peut mener au burn-in, prélude au burn-out,
- et une phase d’épuisement, menant au burn-out ou vide des surrénales.
L’équilibre entre cortisol et DHEA est crucial.
Lorsque l’organisme subit un stress chronique , à terme, la DHEA chute en premier et perd son rôle protecteur : l’organisme vieillit plus vite.
Le stress suit deux voies :
- la voie du Nerf Sympathique, voie immédiate du système nerveux.
C’est l’adrénaline médullo-surrénalienne qui exerce son action immédiate.
- la voie du Nerf parasympathique ou Nerf Vague, voie lente endocrinienne.
C’est le cortisol de la corticosurrénale qui intervient.
Le cortisol nous rend combatif en stimulant l’éveil via les catécholamines ( dopamine, adrénaline, noradrénaline ), augmente notre force musculaire pour agir tout simplement et empêche le sommeil quand il faut rester vigilant.
Ainsi, un sommeil qui disparait doit nous interpeller : chercher la cause et ne pas masquer le symptôme avec un somnifère, comme c’est le cas malheureusement très souvent.
J’en ai fait l’expérience.
En phase d’épuisement, l’organisme est physiologiquement à plat.
Nous avons dépassé nos capacités d’adaptation au stress, le stress est devenu délétère.
Ainsi …les manifestations de vide d’énergie, d’incapacité totale à agir ou ré-agir, ne sont pas psychologiques ou « dans la tête » comme on entend trop souvent !
La fatigue des surrénales est physiologique et doit être considérée comme telle.
Un bilan fonctionnel est indispensable et permet de caractériser cette chute du cortisol.
En aucun cas ce n’est une maladie psychiatrique à traiter uniquement avec des anti-dépresseurs !
Que faire ?
Une bonne prise en charge par un praticien formé à cela est nécessaire.
Il faut tenir compte des signes annonciateurs ou évocateurs :
- une plus grande vulnérabilité au stress et une incapacité à faire face à un évènement, même anodin. Le patient dit clairement que tout lui paraît difficile, qu’il est débordé ..
- une fatigue inhabituelle qui ne disparait pas avec le sommeil, un épuisement physique et psychique
- un mauvais sommeil, non réparateur ou une absence de sommeil,
- une augmentation des symptômes inflammatoires, des allergies ..
- une tension artérielle en dents de scie, des palpitations,
- des nausées matinales voire des vomissements,
- une mauvaise digestion, un transit accéléré, des aliments que l’on ne tolère plus, qui ne passent plus ( « je ne supporte plus rien .. »)
- des médicaments ou des compléments alimentaires mal supportés
- un besoin de sucre, de café pour se rebooster en permanence,
- …
Comment faire ?
Une consultation en Santé fonctionnelle permet de mettre en évidence toutes ces dysfonctions.
Un tour d’horizon de vos habitudes alimentaires, de votre hygiène de vie, du fonctionnement de vos organes et de leurs interactions, de votre gestion du stress et des émotions ..
Quel est votre Petit Déjeuner ?
Comment s’articule votre journée alimentaire ( chrononutrition ) ?
Votre thyroïde fonctionnelle-t-elle au mieux ?
Vos autres hormones ( oestrogène, progestérone, DHEA, pregnénolone ..) sont elles équilibrées ou à niveau optimal ?
Comment va votre Microbiote ?
….
La thyroïde est le Chef d’orchestre de la Symphonie hormonale ; on ne peut envisager les surrénales sans envisager la glande thyroïde.
Une prise en charge fonctionnelle et intégrative pour retrouver l’équilibre.
Quels outils ?
La clinique prime.
Des analyses fonctionnelles nous permettent d’investiguer une fatigue des surrénales par une mesure du cortisol salivaire au réveil et 30 minutes plus tard. Une mesure du cortisol et de la DHEA de 20h peut également être pertinente.
Je vous propose, au vu des résultats, des solutions appropriées et individualisées.
Cela demande un peu de temps et de l’implication, mais on y parvient car « ce n’est pas que dans la tête », mais bel et bien physiologique !
Vous pensez être concerné (e) ?
Discutons-en lors d’une consultation.